Aller à Cuba en 2018, c’est faire autant un beau voyage dans l’espace que dans le temps.
+ 7 000 km séparent Cuba de l’Europe. Cette distance franchie en 10 heures par vol direct, vous voilà plongés dans un film des années 50. Les Ford, Chevrolet, Cadillac aux formes démodées qui ici figureraient dans une collection, là-bas continuent d’arpenter le bitume.
Si c’est votre premier voyage au pays du café, du Havane et du Havana Club avant de partir posez-vous deux questions :
1/ Voyage organisé ou bien voyage individuel ?
2/Les cinq grands classiques (La Havane, Trinidad, Cienfuegos, Varadero, Viñales) ou la vie immuable plus humble et plus secrète dans les montagnes, les campagnes et les villes (Santiago, Guantanamo et Baracoa) de l’Orient cubain ?
Si vous voyagez seul et que les sortilèges de l’Orient cubain vous animent, nous ne saurions trop vous conseiller d’y atterrir directement. Pour cela n’hésitez pas à emprunter l’un des vols d’Air Caraïbes qui maintenant opère des vols non-stop entre Paris et Santiago pour environ 500 € A/R !
La destination CUBA est à la mode et elle le mérite bien. C’est pourquoi notre site va consentir un effort spécial pour vous fournir tuyaux, adresses et informations diverses que vous ne trouverez dans aucun guide dédié à Cuba à travers l'expérience cubaine de Gérald Hostier, un français qui a parcouru ce pays depuis de nombreuses années à la recherche des meilleurs plans.
Commençons par faire le point sur 10 idées reçues :
1/ Les cartes postales.
Même si Cuba est une vraie carte postale, vous n’en trouverez sur place aucune qui ne restitue vraiment la beauté des sites, des paysages, de l’architecture et celle de la population. Quand bien même vous en trouveriez une, il faudra trois mois pour que les postes lui permettent d’atteindre son destinataire ! Plus que pour toute autre destination suppléez à cette lacune en emportant vos caméras ou vos appareils photos. Cuba et les cubains le méritent.
2/ L’argent.
Oubliez vos cartes de crédit surtout si vous disposez de la carte American Express ! Cette dernière y est proscrite. Préférez les espèces en évitant les dollars US. Vos $ US seront obligatoirement ponctionnés de 10% auxquels s’ajouteront les frais de change habituels. Pour les espèces privilégiez vos € et la carte VISA pour le « paiement plastic ». Cette dernière sera tout de même frappée d’une taxe de 3 % pour tout règlement.
3/ Les hôtels et restaurants.
Surtout pour les voyages de groupe, vous ne couperez pas aux douches et aux lavabos bouchés, aux portes déglinguées des hôtels qui sont tous d’une manière ou d’une autre contrôlés par l’Etat. Pour les restaurants évitez de commander ce qui vous est annoncé sur la carte car la réponse risque d’être « No hay » (il n’y a pas). Privilégiez le logement chez l’habitant (casa particular) et les repas dans les petits restaurants privés (paladars). C’est d’ailleurs encouragé maintenant par les autorités et c’est là que vous serez vraiment en contact avec la population : la grande richesse de l’île.
4/ La sécurité
La sécurité c’est la grande force du tourisme à Cuba. De jour comme de nuit à la campagne comme dans les ruelles mal éclairées de Santiago comme de La Havane, vous pouvez vous promenez sans risquer de vous faire agresser. Même si Cuba est une destination très sûre, évitez tout de même d’arborer une montre Cartier ou un collier de perles ! Attention également aux petites arnaques. Les plus courantes : vous faire passer des pesos (monnaie nationale) pour des pesos convertibles, céder aux vendeurs de cigares dans la rue qui risquent de vous refiler des Cohibas que vous ne pourrez aspirer.
5/ Les souvenirs
Avertissez vos proches avant de partir, l’artisanat est indigent à Cuba, donc vous aurez peu l’occasion de vous ruiner en souvenirs ! A signaler tout de même la vente de belles maquettes de bateaux et de planches entomologiques de papillons au mercado artesanal (marché artisanal) dans le port de La Havane. Encouragez les producteurs de café, de cigares, de rhum (de plus Havana Club est français) les trois excellents fleurons de Cuba. Soutenez aussi les non moins excellents artistes locaux peintres, sculpteurs et musiciens.
6/ Internet
Le grand point noir de tout voyageur à Cuba. Depuis vos portables, il ne sera pas difficile d’appeler l’Europe de Cuba ou d’y adresser des textos. Mais il vous en coûtera environ 2 € à 3 € la minute contre 0,50 € par texto. Veillez aussi à désactiver les données mobiles de votre téléphone cellulaire si vous souhaitez garder un bon souvenir de votre séjour à Cuba. L’astuce consiste à se munir de sa tablette et de se connecter moyennant l’achat de cartes à 2 € l’heure sur l’un des nombreux points WI FI que met en place ETECSA la compagnie nationale de téléphone dans toute l’île.
7/ La location de voiture.
Autre grand point noir du tourisme à Cuba : y louer une voiture. Elle ne concerne que les voyageurs individuels. Bien sûr les voyages en groupe ne sont pas affectés. Ne comptez pas sur votre bonne étoile. Les voitures de location sont rares et donc très chères ! Louez à l’avance soit auprès d’une agence sérieuse spécialisée sur la destination Cuba (nous vous communiquerons bientôt quelques noms) ou bien concluez un accord avec le chauffeur privé d’une belle américaine ! Attention aux arnaques sur internet et à la location de véhicules sans chauffeurs régulièrement source de litiges.
8/ Les températures
Bien que les guides classiques et les brochures des agences de voyage vous annoncent le contraire, n’escomptez pas trouver une eau à + 20° C à Varadero ou sur les plages de La Havane entre le 15 décembre et le 15 avril. Pour se baigner à Cuba à cette époque choisissez l’option 2 : l’Orient cubain et les plages de Baracoa ou celles proches de Santiago. Autre traquenard l’air conditionné. Même au cœur de la saison chaude et humide (15 mai – fin octobre) prévoir une petite laine dans les autocars de VIAZUL dans certains restaurants et certaines boutiques ou salles de spectacle .
9/ La gastronomie
Effacez de vos mémoires les conseils que nous vous avons prodiguez au fil de nos pages jusqu’ici vous risquez d’être déçus à Cuba. Cette île magnifique et chaude n’est pas le paradis des fines gueules, ni des amateurs de grands vins. Optez pour la bière et pour l’excellent rhums produits localement (cf le point 5 sur les souvenirs plus haut). Vous risquez de vite vous lasser du riz et des haricots rouges ou du mélange des deux (el congris). En revanche ne boudez pas votre plaisir lors du petit déjeuner dans votre maison d’hôte. Soutenez aussi les filières locales de maraîchage ! Les vendeurs auto-entrepreneurs abondent en ville comme sur le bord des routes. Leurs fruits et légumes (bio par nature) valent le voyage quant à eux.
10/ La politique
Pour Cuba il en va comme pour n’importe quelle destination d’ailleurs : éviter tout commentaire politique définitif qui de toute façon ne reflètera qu’une part de la réalité ! A Cuba on ne bronze pas idiot. La bonne nouvelle est que les bonobos (les bourgeois non bohêmes par opposition aux bobos) évitent la destination. Pour nous il existe peu d’endroit dans le monde qui satisfassent aussi bien chacun de vos cinq sens !
C’est ce que nous allons vous faire partager lors de chacune de nos publications....
Gérald Hostier e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.