En 1090, le village est fondé par Guillaume Raymond de Cerdagne. Après son rattachement à la France en 1659 par le traité des Pyrénées, le roi mandate le marquis de Vauban pour fortifier la ville. La vallée de la Têt a obtenu le label Pays d'Art et d'histoire. Vous ne regretterez pas de parcourir cette vallée qui s'enfonce dans les Pyrénées
Il est prudent d'arriver tôt sur le site par la route nationale 116. Il y a peu de place pour stationner son véhicule. Le parking est payant.
Nous sommes en altitude au bord de la rivière Têt. On admire le paysage montagneux mais en plein été il faut se protéger du soleil.
Au loin, on aperçoit le Fort Libéria qui est relié à la cité par un escalier souterrain d'environ 700 marches !!!
La circulation dans cette cité fortifiée se fait par deux rues parallèles, la rue Saint Jacques et la rue Saint Jean.
On remarque ici et là des vestiges médiévaux sur le bâti des maisons mais aussi par le rappel des enseignes en fer forgé accrochées au mur.
Vers 11h, les rues commencent à s'animer avec l'arrivée des touristes. Les échoppes ouvrent vers 10h. On aperçoit la tour beffroi de l'Hôtel de ville.
L'intérieur de l'église Saint Jacques est en cours de rénovation. La partie la plus ancienne est datée du XIIe siècle.
La place de l'église est un lieu très fréquenté par les touristes. Il y a des points de restauration et l'Auberge Saint Paul où l'on cuisine des produits frais régionaux.
Il faut visiter les remparts dessinés par le marquis de Vauban pour comprendre la vie autrefois à l'intérieur de cette cité.
Village Fortifié
L'entrée des Remparts se situe au 2 rue Saint Jean à Villefranche de Conflent (tél: 04.68.05.87.05 e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ).
Le choix du lieu géographique est judicieux par le Comte de Cerdagne. Il permet le contrôle de la région de Conflent. Il équipe sa capitale d'un premier système défensif. Au cours des siècles, le système défensif se renforce mais au XIVe siècle l'ensemble du système de fortification est reconstruit.
La France veut repousser les espagnols en Espagne. En conséquence, les armées françaises doivent reconquérir les places fortes situées le long des Pyrénées, dans cet objectif militaire la ville de Villefranche de Conflent est assiégée et elle prise en 1654. Il est décidé de raser le système défensif de ville pour éviter le retour des armées espagnoles.
Le roi Louis XIV décide de renforcer ses positions militaires le long des Pyrénées et de reconquérir les territoires espagnoles en territoire français. Il faut implanter une ligne défensive ce qui implique de renforcer la défense de Villefranche de Conflent.
Le marquis de Vauban, architecte militaire va dessiner les plans du système de fortification du site avec aussi la construction du Fort Libéria sur le flanc de la montagne au-dessus de la cité au Nord. Le chantier commence en 1669. Lors d'une tournée d'inspection dans sa fonction de Commisaire général des fortifications, il viendra en 1679 mesurer l'avancer des travaux.
L'architecte militaire Vauban a conçu la fortification en utilisant une muraille épaisse avec deux niveaux de chemins de ronde couverts. Le niveau inférieur utilise le restant des murs médiévaux et le niveau supérieur est chapeauté d'une toiture en ardoise. On place des bastions aux endroits stratégiques.
Lors de la visite, il faut emprunter le fléchage en bleu pour visiter et revenir en suivant les flèches rouges.
Au début de la visite, le site n'est pas très imposant mais petit à petit les fortifications se dévoilent et on est impressionné par l'étendue de l'enceinte.
On emprunte le chemin de ronde pour découvrir la qualité de l'architecture militaire imposée par la marquis de Vauban.
On aperçoit une échauguette des remparts.
Les défenses permettent d'observer le village et les flancs de la montagne.
On aperçoit le fort Libéria sur la hauteur.
Le chemin de ronde est parfois assez étroit. Il y a des montées et des descentes en fonction des niveaux à emprunter.
Il y a quelques panneaux d'information pour expliquer l'origine de telle ou telle pièce.
Lorsqu'il fait une température caniculaire, le parcours du chemin de ronde permet une certaine fraîcheur.
On aperçoit la Tour du Diable et le Clocher de l'église Saint Jacques dans le prolongement de l'enceinte fortifiée.
On suit toujours nos flèches bleues.
On commence à trouver le chemin de ronde un peu long. A chaque fois, il apparaît un autre parcours au détour d'un passage. On se demande si cela va bientôt se terminer.
L'ensemble du bâti est maintenu en bon état de conservation.
On part à droite ou à gauche ?
Vers les Tours, il y a un peu plus d'explication sur l'utilisation fonctionnelle du lieu par la garnison.
Sur le retour, on suit les flèches rouges pour revenir on point de départ où est situé la sortie.
Au bastion de la Reine, il y a un martinet de forge catalane exposé au regard des visiteurs.
Nous décidons de déjeuner à l'Auberge Saint Paul située sur la place de l'église. Le cadre est propice à une dégustation des produits du terroir. La chef médiatique Patricia Gomez et son mari ont vendu leur affaire et le nouveau propriétaire a conservé le second de cuisine de l'ancienne brigade Mickaël Bergé et il a repris son chef Patrick Botteau de son ancienne brasserie le Café de France pradéen.
Au début, le serveur était un peu guindé, il y avait un problème sur une annonce de l'Office du tourisme que le restaurateur ne voulait pas appliquer. Au final, on a trouvé un arrangement. La présentation du déjeuner était soignée et la cuisine était de qualité.
En début de l'après-midi, nous décidons de visiter le Fort Libéria. Il y a une navette "Land Rover" qui nous monte sur le fort. Cette solution est plus confortable que de grimper sous la chaleur à pied soit par le tunnel soit par le chemin.
Fort Libéria
Le chauffeur de la "Land Rover" conduit de manière rude sur le chemin du fort. La voie est étroite avec des virages en épingles. Il faut s'accrocher à l'arrière du véhicule.
Le trajet est rapide, nous sommes heureux de sortir à l'air libre. On se dirige vers la caisse pour régler le droit d'entrée (Adulte navette 4x4 + visite: 10 €). Le lieu est très bien conservé. Il a été récompensé par plusieurs prix comme le 1er prix National de Restauration du Patrimoine Historique, ...
L'utilité d'un fort au-dessus de la cité fortifiée est un élément important pour sécuriser l'accès à la région de Conflent mais aussi de la Cerdagne vers Céret. Cependant, les premiers chiffrages font apparaître un coût très élevé de construction. En 1679, lorsque le maréchal Vauban vient inspecter les travaux de fortification de Villefranche de Conflent, il fait acter la construction du Fort Libéria pour répondre aux ordres du Roi Soleil.
En 1680, le Ministre de la Guerre M. Louvois vient inspecter le nouveau système défensif de la France par rapport au traité des Pyrénées. Il faut sécuriser la nouvelle frontière entre la France et l'Espagne. Il appuie le projet de construction du Fort et commande le début des travaux qui vont durer environ 6 années avec l'aide des soldats.
Le Ministre de la Guerre de Louis XIV en apportant des modifications surtout au niveau des caves et d'une galerie souterraine. Le château est équipé d'environ 20 pièces d'artillerie.
On retrouve les principes de l'architecte militaire Vauban à travers l'usage des briques dans les remparts.
Le paysage est magnifique, on voit les montagnes et les vallées des Pyrénées.
Sous le règne de Louis XIV une affaire est instruite au niveau de la Cour au sujet d'empoisonnement, de magies noires, et de sacrifices rituels d'enfants. Il apparaît des noms comme la marquise de Brinvilliers, ... et la marquise de Montespan. Le roi ordonne sous des lettres de cachet d'enfermer les personnes en cause dans les forteresses. Ainsi 8 femmes seront enfermées dans cette forteresse.
Toutes les femmes enfermées mourront ici après des longues années de captivité. La dernière mourra après 43 ans, elle demandera à être enterrée dans la fosse commune.
On ressort au soleil et on prête une attention particulière à étudier les éléments de construction du fort.
Vers 1850, il est décidé de construire un escalier en souterrain pour relier le Fort Libéria à la cité de Villefranche de Conflent. Le chantier prendre 3 ans pour creuser la roche et construire les 734 marches nécessaires à l'ouvrage.
En saison estivale, il y a la possibilité de se restaurer sur place. On apprécie aussi de prendre un rafraichissement à l'ombre.
Fort Libéria 66500 Villefranche de Conflent Tél: 04.68.96.34.01 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Le train Jaune relie Villefranche de Conflent située à 427 m à Latour de Carol à 1232 m en parcourant une distance d'environ 60 km. La ligne a été construite à partir de 1903. Il a fallu bâtir 650 ouvrages d'art dont 19 tunnels pour relier les deux gares. En été, il y a des wagons découverts pour permettre aux touristes d'admirer les paysages.
Le parcours du Train Jaune traverse le Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes où l'on admire la vallée de la Têt, le massif du Canigou, ..
Il faut prévoir une journée complète pour profiter du moment présent. Attention les gares ne sont pas à côté des villages, il faut prévoir de la marche à pied. Les wagons panoramiques sont très prisés en été. Attention, les tours opérateurs organisent le circuit du Train Jaune, alors parfois il manque des places pour les familles. Au niveau du coût, il faut compter environ 26 €/personne pour un A/R.
SNCF